Fin de semaine : expédier les affaires courantes ; taire toutes les préoccupations du moment même celles politiques, suspendre la course contre la montre ; museler la petite voix qui vous assigne des obligations incessantes et insatiables, faire la planche sur les flots du temps qui passe et passer en mode contemplatif.
Ciel mitigé et fond d’air frisquet : rassembler, en allant les chercher dans tous les coins de la mémoire tous les petits morceaux de bonheur, les rassembler dans un joyeux et chatoyant patchwork et en faire drap protecteur. Ou, si l’on est plus habile, prendre tous les moments de bonheur enfouis dans des souvenirs compacts, les harmoniser, les filer délicatement, en faire du fil de soie, les tisser en une douce étoffe bleue azur, l’étendre bien haut à hauteur de ciel et s’en envelopper. Prendre l’air (l’air de son choix) à pleins poumons.
Option : cette activité peut être tacitement partagée avec des quidams discrets, aimants et sensibles. Mais il faudra les avoir très sérieusement testé préalablement. Attention aux fausses « bonnes compagnies » (toxiques et éreintantes).