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  Contemporaine - Le blog -

Un espace pour "croquer" (avec un zeste de poésie, si possible) ce que le quotidien donne à vivre ou à observer de l'individu comme de la société. Série de témoignages basés sur le bon sens, la dérision et l'humour. Rire pour philosopher ou philosopher pour rire, coups de cœur ou coups de gueule, qu'importe, CONTEMPORAINE avant tout !

beirut sur "mornag"soumis à votre jugement

Publié le 2 Août 2006 par Outa in contemporaine

Est-ce que nous disons la même chose? (Le débat est ouvert).

D'abord, publié dans Mornag, ceci: "Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais l’année dernière, j’ai passé une semaine à Beirut avec mon épouse et quelques copains…Je suis revenu emballé ! Des lieux magiques, une qualité de service que l’on ne trouve nulle part ailleurs, des soirées d’anthologie, des plages paradisiaques…. Et tout ça grâce à une seule chose : Le peuple du Liban ! Un peuple de fêtards qui donne du temps à chaque chose, un peuple qui rengorge d’entrepreneurs capable de transformer une plage « moyenne » en Paradis (chez nous l’EddéSands ou le Voile Bleu seraient des dépôts d’ordures !!!)…. Bref une destination de rêve pour aérer l’esprit et nettoyer les circuits…Je suis même arrivé à classer Beirut comme destination « intéressante » pour un éventuel plan de carrière…En conclusion je suis tombé sous le charme de cette ville.Vous pouvez donc imaginer ma douleur aujourd’hui de voir tous cela réduit en cendre et de voir les plages violées par les tonnes de pétrole… Mais cette douleur est supportable par rapport à la douleur des massacres quotidiens.Contrairement à beaucoup de gens, je ne suis pas déçu par les américains ou les arabes ou les européens… Non je ne suis pas déçu parce que je n’attendais rien de personnes, ni des fanatiques de la « démocratobusherie », ni des « autoritaroaraboquinetiennentquaunfil » : Je suis tout simplement en Colère !!!!Pour finir ce post, en espérant que les barbus ne finissent pas le travail d’Israel, je vous donne tous RDV au Liban dans trois ans pour une baignade à Byblos, boire une Almaza à la Rue Monot , aller dîner au Grey, Fumer la Chicha au Solidaire et finir en beauté au Cassino !!!!Vive le Liban Libre."

publié par Khaled dans: mornag
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Ensuite, viennent les

Commentaires

 

 J'ai toujours admiré les commentaires qui bannissent  les réflexions à l'emporte pièce et qui s'approprie l'événement  commenté. Cher Khaled tu arrive à nous impliquer dans ta colère avec une sensibilité et une originalité toute touchante. Je retrouve, également, ta fougue habituelle. ton mot est bien dosé entre dérision et sérieux, par moment on frôle le cynisme, mais ce n’est jamais méchant. Ton talent de chroniquer rouge Mornag gagnerait bien à être connu d’un plus grand nombre.

Commentaire n° 1 posté par: Sami le 31/07/2006 - 15:43:03

Ta colère est d'autant plus touchante, qu'elle retombe sur une invitation à un pays encore plus "lointain", plus difficile à imaginer que le Beirut reconstruit des 3 prochaines années: le pays de l'optimisme. Je ne sais pas si  c'est par le cynisme que tu veux nous faire passer pour accéder à l'optimisme, mais l'humour, comme on dit,  est la politesse du désespoir et là j'aurais pu te suivre (à 100% en d'autres temps). Cependant, désolée, cette fois l'humour, je n'y arrive pas: Beirut reconstruit, Ok. j'y crois. ça c'est déjà vu, ça peut être revu...dans 3 ans sûrement. Why not? Mais qui reconstruira les âmes. Est-ce qu'elles se reconstruisent? celles arrachées, envolées aux cieux (en "first class" paraît-il, selon les textes coraniques sur les martyrs "wela ta7sibana aladhina koutilou...") et celles vivantes mais meurtries par la douleur de celles qu'elles ont perdues? Tous les "mornag" possibles ne pourront pas noyer ça!!! Sorry!!! (je ne sais pas comment le nommer ce "ça" qui ne se noie pas)

Commentaire n° 2 posté par: contemporaine(site web) le 31/07/2006 - 17:01:40

Hey la contemporaine... ne t'emporte pas! Je voulais juste faire percer une note d'espoir... mais surtout ma crainte de l'après Guerre. Sur la Mort, je ne peux trouver les mots justes... Et je ne demande à personne d'oublier! Le Liban que j'ai vu était sorti de 20 ans de guerres meurtrières et la plupart du temps fratricides. Et ils sont, tous les libanais ensembles, allés de l'Avant! Il ya eu Haoui, Hariri, Touini... Mais le Peuple du Liban voulait s'en sortir! Pas oublier, mais s'en sortir! Aujourd'hui, et avec cette sale guerre, je crains le pire pour l'avenir du pays... Et ma note de fin est pour exprimer mon souhait de voir un Liban renaitre UNI autour d'une Grande démocratie et ouvert sur le monde! Désolé de t'avoir choqué, mais il n'y avait pas de cynisme! Juste de l'espoir.

réponse de: Khaled (site web) le 31/07/2006 - 18:16:02

Je comprends ta colère !! J'ajouterai aussi que la situation d'aujourd'hui n'est que le fruit de ce que l'humanité a voulu ETRE. Les hommes et les femmes qui fustigent les actes de barbarie de tel ou tel camp ne tarissent pas d'éloges sur la bravoure de leurs aïeux. Ils se délectent dans les manuels d'histoire des victoires des personnages historiques de leurs contrées. Ils prolongent le passé en ne cessant de rappeler les prouesses des vainqueurs. Tant que nous sommes dans le camp de la victoire, nous faisons facilement abstraction de celle qui frappe le camp d'en face. C'est précisément quand nous sommes touchés que le sentiment d'injustice gagne de la place dans nos Êtres. Ainsi le monde fait, c'est l'une des grandes lois de la nature, le plus fort "mange" le plus faible. Tous ceux qui se mettront à l'encontre de cette loi verront leurs efforts soldés par un résultat mitigé. C'est une loi qui a fait ses preuves, elle a traversé des siècles. Elle reste parfaitement d'actualité. C'est dans la compréhension de la nature de la force que le "challenge" réside. De grands stratèges nous ont enseigné que pour gagner, il fallait CHOISIR ses propres armes. Les tragédies successives de cette région du monde sont aussi la résultante de ces choix. Ils achètent des armes chez ceux qui veulent combattre, suivent des cours dans les académies militaires de ceux qui veulent combattre... et prétendent à une hypothétique victoire. Si ça n'est pas un leurre, c'est quoi, alors ??? Il reste malgré tout des forces et des points forts dans ces pays qui ne sont pas encore assez mis en valeur. Sur ce plan, je reste persuadé que l'histoire est riche d'enseignement. Le parcours d'un Ghandi est plus qu'une simple référence, c'est une leçon contemporaine de "communication". Eh oui, la clé est là ! La maîtrise de la communication est le véritable levier. Dans ton article, tu décris clairement ce que tu as aimé et certainement beaucoup d'autres avec toi dans ce pays. C'est probablement un véritable axe de communication qu'il serait important de développer. La logique guerrière, basée sur l'interminable Tac-o-Tac ne produira aucun effet positif durable. L'adversaire la maîtrise beaucoup plus. Il urgent de communiquer différemment, d'apprendre à communiquer différemment, de mettre ses propres atouts en avant. Au fait, qu'aimons-nous chez ce peuple libanais ? Hayati, Tooborni Ayouni, Arassi ya habibi... Eh oui, c'est aussi ça la communication, des mots, une conception, une façon d'être axée sur l'amour de l'autre. Je partage ta confiance que tu portes envers ce peuple que je chéris. Il est inventif, il est capable. Il s'en sortira grâce ses innombrables talents. Sa faculté de faire coexister autant de différences fait de lui un peuple plein de ressources. JE VOUS AIME

Commentaire n° 3 posté par: AS le 01/08/2006 - 14:21:41

 puis je vous propose l'article ci après:

 

Pas beau, la guerre !

Bernard Langlois

D’abord, le temps de la compassion. Pour toutes les victimes, dans les deux camps, puisque la peur et la mort sont dans les deux camps. Même si les proportions ne sont pas identiques, que les bombardements massifs israéliens sont autrement dévastateurs et meurtriers que les roquettes du Hezbollah libanais : devant un enfant terrorisé, un corps criblé d’éclats, des populations civiles sous le feu, on ne peut que ressentir et exprimer la même émotion, celle de tout être humain confronté à la détresse humaine.

Mais à s’en tenir là, à cette équidistance compassionnelle, humaniste, même sincère ­ qui est, en gros, la réaction la mieux partagée d’une opinion publique mal informée par le traitement médiatique de la guerre en cours (d’ailleurs, le mot « guerre » est-il lui-même approprié, tant il évoque une certaine égalité des forces en présence ? Pour le Liban, à l’extrême rigueur, où, malgré la disproportion des moyens, les milices libanaises démontrent leur capacité de résistance et de riposte ; mais à Gaza !), on se condamne à ne rien comprendre à la situation, à ne pas pouvoir la juger, à commettre un déni de réalité. « Pas beau, la guerre ! », oui, bien sûr. Et bien triste, toutes ces victimes innocentes, certes. Et prions pour que ça s’arrête, assurément. Que le pékin moyen regardant à l’heure du Pernod son Pernaut télévisé dans son camping du Lavandou s’en tienne à ces réactions compassionnelles basiques, on peut le comprendre ; que les chancelleries occidentales, nos diplomaties européennes ­ y compris française, qu’on a connue plus véhémente ­, nos politiques en général (et nos braves socialistes en particulier) ne soient pas capables d’aller plus loin, se montrent aussi mous du genou, aussi frileux ; qu’ils se bornent à déplorer, à kouchnériser, à prendre bien soin de ne froisser personne ; qu’ils osent, contre l’évidence, partager les responsabilités en portions égales ­ Ponce Pilate qui se veulent Salomon ! ­ et « exigent » ( !) d’une même voix que les deux parties remettent l’arme au pied (et d’abord le Hezbollah, seul « terroriste » homologué...) : voilà qui lève le coeur, fout les boules, ferait presque péter les plombs.

Même si on ne s’attendait pas à autre chose depuis qu’on voit s’opérer à grands pas le ralliement ­ tout pavillon baissé, toute honte bue ­ de la diplomatie européenne aux visions stratégiques de l’Empire. On est mal. Alors, pour leur gouverne (ou plutôt pour celle des braves gens qu’on tient dans le mensonge, car eux ­ les politiques ­ savent très bien à quoi s’en tenir), ce rappel ironique, cette satire cinglante et bienvenue. Ci-dessous.

Le Proche-Orient pour les nuls (1) « Depuis près de six ans, le gouvernement israélien tue par semaine entre 10 et 20 Palestiniens, enlève les hommes et les femmes par dizaines, détruit les habitations, les champs et les infrastructures, enferme et empêche les habitants de Gaza et de Cisjordanie de circuler librement chez eux. Alors, quand un groupe de résistants, "terroristes" pour les Israéliens, "activistes" pour les autres, capture un soldat chargé de surveiller la grande prison à ciel ouvert qu’est Gaza, l’Occident, l’Europe, la France et sa presse indépendante trouvent que c’en est trop pour Israël. Cet État "seule démocratie au Proche-Orient" est également le seul État à avoir le droit de tuer des civils, d’enlever des ministres et des députés élus démocratiquement, dans un pays en lambeaux, seule démocratie sous occupation dans le monde. Il y a quelque chose d’irréel dans ce monde libre voulu par Bush et Blair. On se frotte les yeux et on tend les oreilles pour réaliser que c’est bien la réalité. Celle des bombes puissantes qui pulvérisent les réfugiés libanais sur la route de l’exode. Celle d’une télévision qui choisit de ne pas montrer ce qu’on ne doit pas voir. On se dit alors, que nous n’avons rien compris. Le malaise qu’on éprouve devant notre poste de télévision vient de notre incapacité à comprendre les nouvelles règles du jeu. [...] Voici, en exclusivité, ces règles que tout le monde doit avoir à l’esprit lorsqu’il regarde le JT le soir, ou quand il lit son journal le matin. Tout deviendra simple.

Règle numéro 1 : Au Proche-Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers, et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.

Règle numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme.

Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense.

Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.

Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 10 000 prisonniers à ce jour, dont près de 300 enfants). Il n’y a aucune limite et ils n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".

Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours rajouter l’expression "soutenu par la Syrie et l’Iran". Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", il ne faut surtout pas rajouter après : "soutenu par les États-Unis, la France et l’Europe", car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés", ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur de France Info. Règle numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi , ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.

Règle numéro 11 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ces règles ou si vous trouvez qu’elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c’est que vous êtes un "dangereux antisémite". »

Rien à ajouter !

Témoignage Si, encore ceci. Alors que la violence déchaînée sur le malheureux Liban risque de faire oublier le calvaire permanent des Palestiniens de Gaza, ce témoignage d’une amie, journaliste française, qui en revient : « Ce mail pour témoigner de ces hommes et de ces femmes debout, qui résistent pour leurs droits et leur liberté ; de ces militants qui continuent, eh oui !, à se battre pour un État laïque, libre et démocratique sur toute la Palestine. Bien sûr, les armes circulent un peu trop parfois ici aussi. Et certains en usent parfois à tort, un peu vite comme un antidote à ce refus qu’on oppose à la dignité. Et pourquoi diable, dans cette grande prison fermée à double tour depuis plus de six ans, les hommes seraient-ils plus forts que partout ailleurs dans le monde ? Et, dans ce cas, je veux vous dire mon angoisse ce mercredi après-midi-là où, cinq heures durant, l’armée a bombardé un camp de réfugiés désarmés au rythme de chaque fois trois minutes. "Qu’ils finissent leur travail mais que cessent ces détonations", me suis-je surprise honteusement à penser, tout simplement parce que nul, nul jamais ne peut s’habituer à la mort qui rôde. "Terroriser pour détruire toute résistance. Terroriser pour mieux soumettre ; pour réduire la lutte de tout un peuple pour ses droits à un cas humanitaire", m’a expliqué alors un ami... J’étais déjà passée aux travaux pratiques de cette humiliation.Bien sûr, je pourrais évoquer aussi les rumeurs qui vont bon train sur d’autres armes dont personne ne peut définir avec certitude la nature si ce n’est qu’elles laissent à terre des corps mutilés : des bras arrachés, des jambes déchiquetées, des têtes décapitées. Je pourrais aussi m’attarder sur cette eau qui ne coule plus au robinet, ou si âpre que, même sous 40 °C, on préfère ne plus boire. Ou encore cette électricité qui se fait rare, et avec elle le droit le plus élémentaire de se soigner, de tout simplement cuisiner. Toujours cette bonne vieille méthode, il est vrai : réduire l’Autre à moins que rien pour qu’il se rende. Sur cette peur qui a croisé plus d’une fois mon regard qui cherchait pourtant à être rassuré, je devrais dire quelques mots. Mais c’est d’autre chose dont j’aimerais vous faire part : de cette existence militante à Gaza qui ne compte pas ses heures pour imaginer un combat qui se conjugue aussi avec démocratie sociale... De ces psychologues, de ces médecins, de ces animateurs qui se démènent pour accompagner les enfants dans le monde qui doit être le leur : celui du rêve, du théâtre et de la chanson... De ces poètes, de ces commerçants, de ces musiciens, ces chauffeurs de taxi, ces intellectuels qui, vaille que vaille, continuent de se lever chaque matin pour que Gaza fasse société. Vivre. Vivre pour obtenir enfin justice.

Et puis il y a encore ces instants volés sur les plages de la Méditerranée où, au coucher du soleil, des familles font la nique à la mort alors que naviguent à vue des bâtiments militaires ; cette douceur de vivre toute orientale où les hommes se retrouvent la nuit tombée autour des chichas comme pour mieux étouffer le bruit des avions de combat. Gaza autrement. Gaza dans toute son humanité que la puissance occupante a tant besoin de lui dénier pour éviter de regarder l’ampleur de ses propres crimes. Gaza l’insoumise, la résistante ; celle de plus d’un million et demi d’hommes et de femmes étranglés par soixante ans d’occupation qui, à la pulsion de mort des militaires qui l’assiègent, répondent par une extraordinaire force de vie. Rien de plus qu’une leçon de résistance et d’humanité. Qui peut croire sérieusement que Gaza 2006 est le prix qu’un peuple doit payer pour la libération d’un soldat ? Qui, sincèrement, sérieusement ? Ce soldat n’est qu’un prisonnier de guerre contre des milliers de Palestiniens qui pourrissent dans les geôles israéliennes, rien de plus. Et cette opération n’a qu’une fonction : détruire le rêve d’une Palestine enfin libérée. Toute mon amitié, Martine. » Faites circuler !

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L
ma femme à décidée d'enseigner le texte aux classes du secondaires qu'elle a cette année.elle passe le relais aux générations à venir
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