Danser, chanter pour ne pas disparaître.
Sacrifier, fleurir, cuisiner, décorer, offrir pour transmettre.
Ce n'est pas du "folklore". C'est souvent une raison d'être.
Il n'existe pas de "simples folklores" !
Il existe de profonds et subtiles us et coutumes ramenés par des étrangers dominants ou des colonisateurs à leur plus simple expression, superficielle.
Il existe des traditions et des rites qui ont été minimisés, dépourvus de leur sens et de leur origine au point de les rendre "singeables" à souhait.
Il y a dans l'usage de cet anglicisme qu'est "folklore" comme un acte de pillage : séparer "folk" (peuple) de "lore" (tradition) pour les rassembler en un mot composé, alors qu'ils sont intrinsèquement liés, cela revient à déraciner pour figer ou à tuer et éviscérer pour empailler. Il y a dans l'usage du mot "folklore" comme un arrière goût de mépris.
Se pourrait-il que des ethnologues peu zélés n'aient pas vu, en les relatant, le sens profond que les différentes ethnies donnent à leurs fêtes et à leurs rites ?
Se pourrait-il que, découvrant la force à la fois fédératrice et identitaire des traditions et celle des valeurs authentiques qui les nourrissent, on ait eu la ferme détermination de les "ringardiser" afin de complexer, diminuer, soumettre et dominer les peuples ?