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  Contemporaine - Le blog -

Un espace pour "croquer" (avec un zeste de poésie, si possible) ce que le quotidien donne à vivre ou à observer de l'individu comme de la société. Série de témoignages basés sur le bon sens, la dérision et l'humour. Rire pour philosopher ou philosopher pour rire, coups de cœur ou coups de gueule, qu'importe, CONTEMPORAINE avant tout !

L'aube des insomniaques, éveil ou réveil ("Ennahdha")

Publié le 8 Novembre 2014 par contemporaine in coup de gueule

L'aube des insomniaques est un soulagement et une douleur à la fois. C'est le soulagement qui vient avec la fin d'une attente, même si elle a été vaine. C'est la douleur que laisse un immense instant de frustration, la frustration d'avoir effectué pour rien, sans même trouver un peu de repos, une longue traversée dans le noir.

 

L'aube des insomniaques est métallique. Elle est froide. Elle sonne creux. Elle résonne vide. Elle peut pour les plus courageux représenter une très prochaine et nouvelle traversée plus heureuse, plus fructueuse. Elle peut pour les plus fatalistes et les esprits chagrin représenter le résultat d'un grand ratage irréversible.

 

L'aube des insomniaques peut être prise, au choix, du côté soulagement ou du côté douleur.

L'aube des insomniaques peut être l'annonce d'un nouveau départ ou celle d'un échec cuisant, ou les deux à la fois pour les plus téméraires.

 

Ce janvier 2015 qui est à nos portes sera certainement pour plusieurs d'entre nous, les tunisiens, semblable à l'aube de ces insomniaques que nous avons été, pendant quatre longues années.

Ces quatre années nous ont parfois fait penser à une sorte de traversée nocturne que nous étions en train d'effectuer les yeux ouverts, alertes aux moindres bruissements, au moindre semblant de nouveau mouvement inconnu, une traversée parfois traversée par quelques cauchemars éparses que nous traversions en plein éveil, une traversée durant laquelle nous avons connu de rares moments d'endormissement mitigé, même pas reposant, et au bout , toujours au bout, comme un mirage, la promesse d'un jour nouveau, d'une aube pour insomniaques déglingués et exaltés à la fois.

Si, pour les âmes pures et pour les poètes amoureux de la vie,  l'aube est une prière , un instant de recueillement sublime, un moment d'apaisement , "L'Aube" est, hélas, aussi le titre trompeur d'un journal du mal, renforcé par "La Conscience", un autre titre maléfique et haineux, tous deux nés d'un mouvement spiralé vers le bas, ténébreux qui se veut  "Mouvement d'Eveil".

Est ce bien avec cet "Eveil" là que nous voulons composer dès l'aube de l'an nouveau?

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